vendredi 29 juin 2012

Entre Vienne et Tain l'Hermitage, le soleil fait rôtir les baies de syrah et de Viognier ...

Nous pouvons l'affirmer : la capitale du Beaujolais aime les Côtes du Rhône du Nord ... Nos huit flacons de viognier, Marsanne, roussanne et  syrah ont joué à guichet fermé ce mardi 26 juin ! Tous ont été dégusté à l'aveugle, sauf un : la syrah "Etalon". j'ai nommé la Syrah VDP Ardèche du domaine Courbis 2010. Sa robe rouge grenat et ses reflets violacés, Son nez poivré, son fruité souligné par le poivre et ses tanins persistants sont les caracteristiques que l'on retrouvera avec plus ou moins de nuances sur les 5 autres flacons.
Commençons par les deux vin blancs : Le St Joseph de Thierry Farjon 2010, sur une dominante d'agrumes et de fruits exotiques en a surpris plus d'un : serais-ce du viognier ? que neni, pas de trace d'abricot, et trop floral ... Que dit le deuxième ?  Le Taburnum 2009 des Vins de Vienne. On pouvait s'y attendre, mais là, c'est du lourd : sa robe jaune dorée tranche avec le St Jo. Son nez d'abricot et de pêche blanche explose de fruit. La bouche suave révèle du litchie, avec un toucher rond et net. Du très bel ouvrage, qui nous gratifie d'une fin de bouche sur la violette. Merci à nos 4 lascars  Cuilleron, Gaillard, Villars, Villa !
En matière de vins rouges, nous passons aux choses sérieuses avec le Côte-Rôtie "Les massales 2005" de Stéphane Otheguy. Sa finesse déroute pour un CDR. Son faible degré alcoolique le ferait passer pour un freluquet. Au nez, c'est la souplesse et la finesse. En bouche, c'est une belle vivacité avec un sentiment d'harmonie réel sur un très beau fruité et une fin de bouche tirant sur la violette. Sa discretion et sa finesse n'impressionne pas notre honorable assemblée ... Mais passons à son contraire : le Cornas 2009 du domaine Courbis. La couleur sombre laisse présager de la puissance et du mystère, ce que confirme son nez animal. Pas de doute, c'est un Cornas à l'ancienne ! L'attaque est charnue et la fin de bouche fine en en contraste. L'assemblée trouve ce qu'elle est venue chercher ... Passons à l'Hermitage "Sizeranne" 2007 de Chapoutier. Sa robe grenat sombre et mate recelle du mystère. Son nez floral (violette) confirme que l'on a à faire à un grand vin. La finesse et l'équilibre de l'attaque sur le cassis mur surprend. Le palet est flaté par une sensation de sucrosité et la fin de bouche confirme. Une très belle harmonie, un peu convenue certes, mais bien en place. Enchaînons par la Côte-Rôtie 2009 "Essartailles" des Vins de Vienne. Contrairement à la réputation de vins boisés que nos 4 lascars véhiculent, celui-ci est fondu et le fruit domine. La fraicheur de la cerise est soutenue par une fine trame boisée. On tient l'âme de l'appellation, c'est à dire l'harmonie entre le fruit, le poivre, le boisé et la violette. Merci encore à nos 4 lascars ! Pour cloturer la séance, voici le Croze-Hermitage 2009 "L'étincelle" du domaine saint Clair. L'explosion de tout ce que l'on aime dans la syrah, comme le poivre, la réglisse, les fruits rouges et noirs puis la violette, avec en prime une bel air de parenté avec l'Hermitage.
Le vote des préferences avant d'enlever les cache-bouteilles s'avère très indecis. Aucune grosse tendance se détache, sauf celle de s'être vraiment fait plaisir avec une appellation homogène et harmonieuse ....

jeudi 24 mai 2012

10 Mai, 8 gamays ... Gamay, cépage modeste ? C'est ce que nous avons chercher à éclaircir durant cette soirée !

Je me suis donc muni de mon "USB Wine" (robinet branché sur l'ordi via une prise USB, on l'ouvre et coule le vin  souhaité). C'est bien pratique, car le gamay teinturier de la Loire (42), il faut déjà le trouver, sans parler du "Franc de pied", du gamay "passerillé", du gamaret et du gamay de Touraine, le Morgon de 1999 et le Moulin à vent "Grand Carquelin 2009 ... Le tout dégusté à l'aveugle comme il se doit !


Bien vrai, le gamay, ça se boit avec un bon casse-croute, mais on ne se prosterne pas devant. Seulement voilà, quel vin peut prétendre à ça aussi bien que lui ? La Touraine de Merieau, altière et équilibrée ? Le Gamay Franc de pied à l'attaque de fruits rouges et noirs bien murs mais délicats ? Les Griottes du Domaine du Vissoux (maitre étalon de la rencontre) avec sa fin de bouche étonnament longue et agréable  ? La Sanguine, de gamay teinturier, surprenant d'intensité une fois qu'on a franchi son nez de bouchon ? Le Morgon 1999 de Gérard Bélaïd, où le manganèse ressort des profondeurs, le Gamaret, plus rond et confituré, ou le gamay passerillé qui se marie avec un dessert chocolat/ fruits rouge comme un vieux Maury ?


J'en oublie un : le seigneur du Beaujolais ne fraie ni avec les desserts ni avec les casse-croute. Le Moulin  à vent du Chateau des jacques "Grand Carquelin 2009" de chez Jadot porte haut son luxueux élevage en barriques. On lui doit le respect et les honneurs dus à son rang, D'ailleurs, on n'a pas envie de le taquiner à l'excès ... Peut-être est-il  taillé pour plaire à "R. Parker" ... Mais le grand Bob sait-il prendre le plaisir simple d'un bon "Casse croûte" ?

Moralité : L'idée du "Cépage modeste" me plait bien. Rien n'est plus difficile d'être le meilleur dans des choses simples. Vous connaissez AC-DC , le groupe de rock mytique ? Leur credo est le même : "Le rock, c'est simple, mais c'est nous qui le faisons le mieux !". Le Gamay, c'est pareil. Il procure des joies simples, mais quand il n' pas parfait, il n'a pas grand interêt !
De là me vient l'idée d'organiser une initiation oenologique réunissant  certains des meilleurs Beaujolais disponibles ...Mon USB Wine va avoir du boulot ....A voir début novembre 2012 !

RDV  le jeudi 7 juin pour "Languedoc, 30 ans déjà ! 

lundi 30 avril 2012


Bonjour,

Les bouchons de Champagne vont-il sauter dimanche soir 6 mai 2012 ? Pour conjurer le sort, nous avons effectué un sondage absolument impartial, nous obligeant à consacrer le même temps de parole à la flûte de droit qu'à la flûte gauche, sans pour autant faire de la politique (ne pas confondre flute et politique SVP).

1/ Le Pierre Legras "Blanc de Blanc" : Sa texture équilibrée et profonde lui a permis d'être le premier dégusté sans pour autant être sacrifié. Il a "fait la trace" et presque l'unanimité. Les fleurs blanches et la brioche sont au RDV, une fin de bouche persistante et nette. Il a tenu ses promesses de "Grand cru de Chouilly", ce avec un prix défiant toute concurrence eu égard à sa qualité.
2/ Le Crémant de Bourgogne "Extra brut" du domaine de Vissoux : belle attaque, bulles contenues, attaque franche et agréable, fin de bouche nette, mais un peu courte. Sème la confusion, affaire à suivre.
3/ Le Roederer brut Premier : attaque par des bulles fines et précises, nez et bouche d'agrumes, rapide évolution des bulles vers davantage de finesse. Discret et équilibré agréable sur les agrumes, sans agressivité.
4/ Drappier "Zéro dosage" Blanc de noir : Couleur cuivrée, confusion possible avec un champagne millésimé, bulles bien présentes, sensation sucrée curieusement présente et agréable, miel puis fruits sec (amandes). Un dosage "0" loin d'être aussi sec qu'on pourrait le supposer.
 5/ "R" de Ruinart : "Le" grand classique a tenu ses promesses. Attaque ronde malgré des bulles bien présentes qui vont s'affiner par la suite. Rondeur  et suavité pour ce champagne de "sénateur". C'est "l'éclat sans l'agressivité".
 6/ Jacquesson millésime 2002 : Bulles fines et charnues, aromes de pomme verte mêlés aux fruits secs (noisettes, amandes). Fraicheur surprenante pour un vin âgé de 10 ans. L'exemple d'un champagne à carafer 1/4 d'heure avant de servir.

Notons  que deux finalistes se sont dégagés : le "R" de Ruinart et le Pierre Legras Blanc de Blanc. Quant au Crémant, il a été reperé illico pour cause de bulles un poil grossières et d'un longueure en bouche un ton en dessous de tous les champagnes. Souhaitons que le deuxième tour soit âprement discuté !

Une bien belle soirée que l'on aimerait voire plus souvent; à noter : crachoirs faciles à nettoyer ...

Prochaine date, le 10 mai : "En Ga May", fais ce qui te plait"  ... Franc de pied, gamay teinturier, gamaret .... gamay, cépage modeste ? A vérifier verre à la main !







samedi 14 avril 2012

Inauguration du blog "Promenoir des vins" ...

C'est avec une grande émotion que j'écris mon premier blog ! En général, quand on ecrit un blog, c'est parce qu'on à quelque chose à dire. D'abord  remercier mes clients de la confiance qu'ils m'accordent  depuis le 26 octobre 2010 ! Et puis raconter ce qui se passe, ce qui s'est passé, ou qui va se passer à la boutique ...

C'était le mercredi 04 avril 2012. François est venu de Paris (et oui !) pour nous parler de Whisky. François est oenologue de formation et mon compère d'animations oenologiques depuis 2007 dans toute la France. ensemble, on est même allés promouvoir le vin Français jusqu'en Irlande ... Tiens-tiens ...
A Villefranche, ce mercredi 4 avril, il y avait un Whiskey Irlandais Redbreast, 12 ans d'age, 46 °, souple et facile avec ses arômes de fruits confits ...
Deux "Scotich" : le Robert Burns, mon entrée de gamme, un  blend typé "Isley", distillé par Arran, et un grand classique du Scotch "Fumé", le Caol Ila vintage 1999, 11 années de barriques. Attention, dixit François, à ne pas confondre "fumé" et "tourbé"....
L'Américain, son nom est  Blanton's Original Bourbon... "Non, pas du Bourbon" disaient-ils avant de gouter ! Le ricain est un play-boy, pas un cow boy. Suave, vanillé et onctueux, il a converti les détracteurs non avertis. Comme une belle américaine avec ses pare-chocs chromés, sa suspension moelleuse et ses fauteuils clubs, difficile de résister à ses charmes ...
Le Japonais est petit mais costaud ... 50 cl et 51,4 °, le feu sous la glace, le Nikka direct du fût ? Etonnant, non ? Passés les premiers sarcasmes, la qualité a parlé et les sourirs ont soudain jauni ... Pas mal du tout, le gout !
Si le Japonais est petit et costaud, qu'en est-il du Français ?
Le Français de la soirée est un jeune montagnard sain et gaillard, mais pas encore un Whisky : la Distillerie des Hautes Glaces est installée depuis 2009 à 800 m. d'altitude, dans le Trièves (au sud de Grenoble). Elle cultive du seigle et de l'orge bio qu'elle malte et distille. Résumons : semez en novembre 2009, récoltez en septembre 2010, maltez au printemps 2011, distillez en juin 2011, élèvez 1 mois en barrique, et vous obtenez un Whisky "en devenir", qui goute comme une eau de vie equilibrée, dans sa magnifique robe "or". Bien différents des whiskys de la soirée, mais son éclat vaut le coup d'étre dégusté !

Fin de la soirée ...On aurait voulu que ça dure encore et encore ... Du coup, nous avons décidé de reconduire la soirée fin octobre, début novembre ...

En attendant, RDV le jeudi 26 avril 2012 pour la soirée "Champagne pour tout le monde" - 30 € sur reservation. "Venez, mes frères, je bois des étoiles ..." Signé : Dom Pérignon